Asie, Thaïlande et Laos

Un voyage en Asie du Sud-Est réalisé en pleine période de mousson où nous visitons deux pays splendides avec des habitants tellement souriants! En plus, on y fait des festins dans les gargotes des bords de route qui servent de délicieuses soupes de nouilles et ceci, même dans les coins les plus reculés.

Un voyage qui nous a enchantés et qui nous fait dire, à chaque fois que nous en parlons, qu’il faudra que nous retournions un jour en Asie, tant nous avons été charmés par notre séjour là-bas.

Nous sommes partis de Chang-Mai pour une première boucle qui nous a ramenés à notre point de départ avant de piquer vers le nord du pays pour ensuite rejoindre le Laos par bateau le long du Mekong.

La carte du parcours

Les étapes, Thaïlande

  1. Chiang Mai – Pa Pae 67 km
  2. Pa Pae – Pai 72 km
  3. Pai – Sop Pong 55 km
  4. Sop Pong – Mae Hong Son 70 km
  5. Mae Hong Son – Khun Yuam 70 km
  6. Khun Yuam – Mae Sariang 103 km
  7. Mae Sariang – Chiang Mai en bus
  8. Chiang Mai – Phrao 119 km
  9. Phrao – Tha Ton en bus
  10. Tha Ton – Mae Sai 70 km + bus
  11. Mae Sai – Chiankhong 110 km

Les étapes, Laos

  1. Chiangkhong – Pak Beng en bateau
  2. Pak Beng – Luang Prabang en bateau
  3. Luang Prabang – Kiu Kacham 85 km
  4. Kiu Kacham – Kasi 97 km
  5. Kasi – Vangviang 60 km
  6. Vangviang – Nam Ngum Dam 101 km
  7. Nam Ngum Dam – Vientiane 95 km
  8. Vientiane – Bangkok – Ko Chang en bus et bateau

Le carnet de route – THAILANDE

CHIANG MAI

C’est ici que nous descendons de notre avion et posons le pied en Thailande. Premier contact avec la chaleur moite et étouffante qui règne dans cette partie du monde. Mais étonnamment, autant ça semble pénible quand on ne fait rien, autant ça ne nous a jamais dérangé pour faire du vélo. On transpire à grosses gouttes, d’accord, mais ça n’empêche pas d’avancer.

Chiang Mai, nous y resterons deux jours à attendre que l’ensemble de nos bagages nous rejoignent. C’est l’occasion de visiter la ville et ses environs. Comme il nous manque un vélo et une paire de pédales restées dans une sacoche qu’on attend encore, on s’y déplace à mobylette.

CHIANG MAI – PA PAE 67 KM

Nos premiers tours de roue en Thaïlande. On se lance dans une boucle dans les montagnes du nord qui nous ramènera dans une semaine à Chiang Mai. C’est l’occasion de découvrir les routes Thaïes qui grimpent sur les collines avec un minimum de virages en les attaquant de front. Petits braquets ou grosses cuisses indispensables!

Première journée de vélo, première journée de pluie, nous sommes en pleine mousson, il nous tombe des torrents sur la tête. Heureusement ce sera à peu près la seule journée de cette « trempe » pendant tout notre voyage!

C’est fourbus et surtout trempés que nous arrivons à Pa Pae, où nous sommes heureux de nous installer à la « Ferme des champignons » pour y passer la nuit et sécher nos affaires. Ce drôle d’endroit  très accueillant est dévoué à l’étude du champignons et c’est entourés d’étudiants mycologues que nous y dégustons une omelette au champignons (évidemment!) en regardant la pluie tomber dans le lac à nos pieds.

PA PAE – PAI 72 KM

La pluie a cessé et nous nous remettons en route dans cette végétation luxuriante et bruyante, habitée par des centaines d’oiseaux dont les conversations joyeuses nous accompagnent toute la journée. La route ne cesse de grimper sur ces collines aux pentes infernales et il est déjà tard quand nous approchons enfin de Pai.

Dire qu’on avait espéré combiner cette journée avec celle de la veille pour n’en faire qu’une! C’est mal connaître les routes Thaïes et un peu sur-estimer nos forces. La nuit passée à la ferme des champignons de Pa Pae nous a reposés mais malgré cela nous arrivons encore une fois bien épuisés à Pai.

Heureusement, nous y trouvons rapidement un bien joli bungalow pour y passer la nuit. Le village est touristique mais comme nous y sommes dans la « mauvaise » période (mousson), il y a peu de monde et l’atmosphère y est paisible et tranquille.

PAI – SOP PONG 55 KM

Nous commençons la journée par un échauffement sur une route qui rétréci de kilomètre en kilomètre pour nous apercevoir finalement que nous avons manqué une bifurcation dès notre départ.

Nous retournons à Pai et trouvons enfin la bonne route. L’étape du jour n’est pas longue mais particulièrement pentue et malheureusement les gargottes et points d’approvisionnement y sont inexistants, contrairement aux précédentes journées.

Heureusement les paysages sont splendides et du haut du col la vue est magnifique. La descente est des plus belles et la soupe de nouille avalée goulûment en arrivant à Sop Pong une vraie bénédiction!

A raison de deux à trois soupes de nouilles par jour, on en a fait lors de ce voyage une vraie cure! Mais quel délice! C’est à chaque fois un plaisir de s’arrêter sur le bord de la route et de manger une de ces soupe, servies à n’importe quelle heure de la journée.

SOP PONG – MAE HONG SON 70 KM

Nous quittons tôt notre hébergement partagé avec quelques cafards et des centaines de fourmis dans l’espoir de faire un maximum de kilomètres avant les grandes chaleur de la mi-journée.

Mais c’est raté puisque nous attaquons l’une des plus longue montée de la journée peu après 13hoo, sur une route où l’ombre est rare et sous un soleil de plomb, sans aucun nuage pour nous en préserver!

Malgré tout nous sommes heureux d’être là, nous avons la chance qu’il fasse beau et comme nous avons suffisamment d’eau nous nous hydratons régulièrement. La route est de toute beauté (il faut dire que nous n’avons pas choisi cette région montagneuses par hasard), les paysages sont splendides, nous sommes entourés de jungle, nous traversons des zones couvertes de rizières et les soupes avalées sur le bord de la route nous permettent de faire le plein d’énergie et de sels minéraux.

A peine installés dans la petite chambre que nous trouvons à Mae Hong Son nous nous écroulons pour une sieste, terrassés par le soleil et les efforts de la journée.

MAE HONG SON – KHUN YUAM 70 KM

Réveillés un peu tardivement, au réveil nous peinons à trouver de quoi prendre un petit déjeuner et finissons dans un 7 Eleven (!) où nous achetons café, brioches et jus de fruit que nous mangeoins rapidement sur le trottoir avant de nous mettre en route.

Nous faisons un crochet au marché où nous faisons des réserves de fruits et de nourriture pour la journée. Mini-bananes, ramboutan, mangoustan ou longane, nous découvrons en Thailande des fruits délicieux et nous en mangeaons de tonnes chaque jour! C’est un bonheur pour les papilles et leur apport un sucre et en jus est bienvenu pour pédaler sous le soleil.

La route aujourd’hui est plus plate et nous faisons enfin une journée presque facile en suivant plus ou moins les méandres d’un fleuve.

KHUN YUAM – MAE SARIANG 103 KM

Longue journée au cours de laquelle nous quittons la partie la plus reculée de cette « Mae Hong Son Loop » et retournons progressivement vers plus de « civilisation ». La circulation s’intensifie petit à petit, les panneaux publicitaires aussi. Difficile de s’y tromper, la localité dont on s’approche est plus grande que celles rencontrées ces derniers jours.

Nous arrivons trop tard pour encore prendre un bus pour retourner vers Chiang Mai et trouvons un endroit amusant où dormir. Les matelas en futon posés à même le sol donnent à la chambre un petit air japonais et nous avons droit chacun à notre paire de pantoufles à mettre dans la chambre.

MAE SARIANG – CHIANG MAI EN BUS

Aujourd’hui nous prenons le bus pour parcourir les quelques 180 km qui nous séparent de Chiang Mai. Ainsi nous préservons un peu de temps pour le reste de notre voyage et pour être certains de pouvoir profiter du Laos.

La route est longue et cahoteuse et nous arrivons à Chiang Mai dans l’après-midi. Nous en profitons pour nous reposer et faire un peu de lessive avant d’entamer la suite de notre voyage.

CHIANG MAI – PHRAO 119 KM

Après de longs kilomètres dans les innombrables villages qui forment l’interminable banlieue de Chiang Mai, nous nous retrouvons enfin sur une route plus tranquille. Celle-ci est plutôt plate et nous sillonnons tranquillement entre les rizières et autres zones de culture.

Arrivés à Phrao, nous repérons un panneau indiquant qu’il y a des Bungalows un peu plus loin et nous suivons la direction qu’il nous indique, peu attirés par l’hôtel du village.

Le chemin que nous suivons semble interminable et sans les indications des personnes travaillant dans les rizières qui nous crient « Bungalow » en indiquant le nord, nous n’aurions sans doute pas parcouru les kilomètres qui nous séparent de ces fameux bungalows. D’autant plus que le ciel se charge de gros nuages et que l’orage menace.

Nous trouvons finalement les bungalows et découvrons qu’il s’agit en fait d’un « Resort » avec bungalows en dur et piscine, tenu par un Allemand! Drôle d’endroit pour nous mais finalement plutôt accueillant. Le ciel menace et nous avons presque 120 km au compteur, nous ne faisons pas les difficiles et passons la nuit dans un ancien grenier à riz reconverti pour accueillir les touristes.

PHRAO – THA TON EN BUS

Au réveil, la pluie que nous avions craint de voir tomber la veille est là aujourd’hui et nous avons beaucoup de peine à nous lancer là-dessous avec nos vélos. Nous attendons un peu jusqu’à ce qu’elle se calme mais ce temps d’attente nous a refroidi et nous peinons à retrouver notre motivation.

Nous ne ferons qu’une grosse dizaine de kilomètres ce jour-là avant de prendre une succession de bus qui nous mènerons jusqu’à Tha Ton.

Ca nous permettra de passer une très belle journée de contact avec la population. Nous échangeons des dizaines de sourires et de regards avec les gens qui montent et descendent à tout moment du bus, parfois chargés de poules, de poissons ou avec des enfants qui s’amusent de nous voir les prendre en photo.

Nous découvrons vraiment ce jour-là à quel point les Thaï prennent les choses avec simplicité et à quel point le voyage y est facile. Nos vélos sont chargés sur le toit des petits bus ou dans la soute des grands sans que cela ne pose aucun problème et on y trouve toujours une place pour nos sacoches malgré les nombreux passagers qui sont eux aussi souvent très chargés!

THA TON – MAE SAI 70 KM + BUS

La première partie de la journée se fait à vélo, toujours dans une végétation luxuriante, avec en fond les nombreux bruits des animaux tapis dans ces forêts que nous traversons.

Nous arrivons à Mae Chan pile poil avant qu’un orage ne se déclenche et se mette à arroser le village à grands coups de trombes d’eau. Comme nous avions prévu de prendre le bus ici pour faire encore un peu d’avance, cela tombe bien.

Pendant les 65 kilomètres de route cahotante la pluie se calme et nous faisons encore quelques kilomètres à vélo depuis le lieu où nous descendons jusqu’à Mae Sai où nous passons la nuit au bord du fleuve qui nous sépare de la Birmanie.

La porte qui marque la frontière est impressionnante et l’activité qui règne à ses alentours et sur le pont menant en Birmanie, intense en journée et faite de commerces divers et autres gargotes, se calme le soir pour reprendre ès qu’apparaissent les premières lueurs de l’aube.

MAE SAI – CHIANKHONG 110 KM

Nous quittons Mae Sai à vélo en prenant de petites routes de campagne sans trafic, un peu inquiets à cause de ma jante arrière qui commence à s’écarter sous l’effet de la pression du pneu. Il est vrai que mes roues ont déjà un certain nombre de kilomètres à leur actif et que leurs flancs ont été bien usés par les patins de freins! Heureusement, cela n’empirera pas par la suite et si ce n’est un effet d’à-coups désagréable au freinage, la jante tiendra le coup jusqu’au bout du voyage.

En cours de route nous rencontrons un couple de Hollandais avec qui nous faisons un bout de route et qui nous impressionnent par la précision du guide qu’ils utilisent. Alors que nous voyageons avec des cartes routières pas très précises et organisons notre route plus ou moins au jour le jour sans trop se soucier du profil qui nous attend, eux connaissent exactement le dénivelé, la pente et la longueur de chacune des montées que nous rencontrons. Impressionnant, mais leur laissant finalement peu de place pour la surprise et l’aventure.

Nous partageons un dernier verre avec eux au Triangle d’Or, là où convergent les frontières de la Birmanie, de la Thaïlande et du Laos, nous faisons quelques photos puis nous les quittons pour continuer notre route vers le Laos.

Nous suivons le Mekong et ses méandres, pensant ainsi avoir une route plate mais elle s’avère au contraire pleine de « bosses » et nous arrivons à Chiangkhong, dernière étape Thaïe de notre voyage,  après une longue journée de route, chaude et fatigante.

LE CARNET DE ROUTE – Laos

CHIANGKHONG – PAK BENG EN BATEAU

Après une bonne nuit chez un Thaï fantasque qui tient une sorte d’auberge de jeunesse super accueillante et fait les meilleurs Tacos et Burritos (oui, vous avez bien lu!) que nous ayons jamais mangés, nous nous levons tôt pour faire des photos pour notre visa pour le Laos.

Nous photos en poche nous embarquons avec nos vélo dans une barque et traversons le Mekong pour rejoindre le Laos et embarquer dans un bateau qui nous fera descendre le fleuve en deux jours jusqu’à Luang Prabang.

A part le passage de la frontière, et surtout l’obtention des visas, qui nous laisse une impression d’arnaque, cette première journée de descente du Mekong s’écoule paisiblement au rythme du courant, nos vélos arrimés approximativement sur le toit du bateau.

Le bateau est plein à craquer et une fois installés il n’y a pas trop moyen de changer de position, mais nous trouvons quand même le moyen de tour à tour nous assoupir, manger, regarder les paysages et la vie sur les rives du fleuve en laissant le temps passer, tranquillement.

Les seules rencontres qui viennent troubler cette paisible descente de fleuve ce sont les Speed Boats que nous croisons, ces drôles de bateaux équipés de moteurs de hors-bords bruyants qui descendent et remontent le fleuve à toute vitesse pour les passagers les plus pressés.

PAK BENG – LUANG PRABANG EN BATEAU

A Pak Beng, où nous avons passé la nuit, nous embarquons pour une deuxième journée de bateau sur le Mekong qui nous mènera à Luang Prabang. Aujourd’hui  encore, nous croisons de nombreux Speed Boats qui passent à toute vitesse, leurs passagers équipé de casques, ces bateau, plus rapides que le nôtre, étant aussi bien plus dangereux.

La journée s’écoule paisiblement, de temps à autre nous voyons des villages sur les bords du fleuve, nous voyons aussi des éléphants, des pêcheurs et toujours cette eau brune du Mekong avec laquelle nous avançons tranquillement, assommés par l’inactivité.

Arrivés, enfin, à Luang Prabang nous trouvons où lieu où passer la nuit et nous accordons une journée dans cette petite ville pleine de charme mais aussi bourrée de touristes. Heureusement, sitôt que nous nous écartons de la rue principale où pullulent bars, boutiques et autres lieux remplis de jeunes touristes occidentaux venus voir un Laos qui leur correspond, les touristes se raréfient et nous trouvons des endroits calmes, des temples déserts et des ruelles préservées des foules.

Notre journée de repos est marquée par des pluies abondantes et nous sommes finalement bien contents de passer un peu de temps là à nous reposer et nous balader dans la ville entre deux ondées.

LUANG PRABANG – KIU KACHAM 85 KM

Aujourd’hui nous reprenons enfin la route à vélo! Pour commencer notre périple vers Vientiane, nous devons d’abord gagner un peu d’altitude et grimper dans les montagnes. C’est ce que nous faisons presque toute la journée. La pluie s’est calmée mais il subsiste dans les collines une brume qui donne aux sommets des airs fantomatiques.

Nous rencontrons ce jour-là un cyclovoyageur anglais, parti de chez lui pour un périple à vélo qui doit durer deux ans. C’est l’occasion d’échanger quelques mots sur le bord de la route et d’échanger nos impressions sur nos voyages respectifs, le notre qui ressemble plus à des vacances à vélo et le sien, véritable voyage au long cours.

En cours de journée, alors que nous montons depuis plusieurs kilomètres sous le soleil une petite dame à qui nous achetons deux bouteilles d’eau nous offre un ananas et nous invite à nous assoir pour le manger à l’ombre près d’elle. Nous dégustons le délicieux fruit, entourés d’un tas d’enfants attirés par ces drôle d’occidentaux et nous passons là un très agréable moment jouer avec les enfants, les prendre en photo et nous régaler de notre fruit. La dame refuse l’argent que nous lui proposons pour l’ananas et c’est les mains jointes que nous la remercions chaleureusement avant de reprendre la route.

Arrivés presque au sommet nous tombons sur un accident. Un camion s’est retourné et bloque la circulation depuis deux jours, obligeant les passagers des nombreux bus passant par là à patienter dans ce coin retiré jusqu’à ce que le passage soit dégagé. Heureusement avec nos vélos nous réussissons à passer et continuer notre chemin.

Plus tard, alors que nous avalons un peu de sticky rice sous un abri, une villageoise vient nous proposer un oiseau tout plat et grillé entre deux baguettes de bambou. Le pauvre animal n’a pas l’air très appétissant et nous réussissons – heureusement! – à lui faire comprendre que si elle avait du maïs grillé à la place nous ne lui prendrions volontiers!

Le soir nous arrivons épuisés à Kiu Kacham où nous trouvons une chambre et faisons notre toilette avec une eau bien fraîche tirée d’un tonneau, dans un coin douche très rudimentaire mais tellement bienvenu. Ce sera l’une de nos douches la plus agréable et la plus appréciée de notre voyage!

Comme (presque) toujours nous mangeons de délicieuses nouilles pour le souper et ne faisons pas long avant de nous coucher.

KIU KACHAM – KASI 97 KM

La route continue sur le rythme habituel, grosse montée, superbe descente, nouvelle grosse montée et encore belle descente et une fois de plus la soupe de midi garnie de nouilles est avalée goulûment sur le bord de la route. Quand nous repartons, nous sommes pris dans un orage et même lorsque la pluie cesse, il subsiste une brume qui enrobe tout dans sa cape, nous empêchant de profiter des paysages jusqu’à ce qu’elle se lève enfin.

Le long de la route, nous croisons de nombreux villages où les maisons dont faites de paille et de bambou et dans lesquels les enfants se promènent nus mais où chaque maison est équipée d’une antenne parabolique. Etonnant contraste!

Des enfants nous accompagnent en courant et nous lancent des « Sabaidee » (bonjour!) avec de grands sourires. Nous en échangeons des centaines sur ces routes Laotiennes au point de n’en plus pouvoir! Parfois nous avons même de la peine à trouver d’où on nous salue jusqu’à ce qu’on voie enfin au loin dans une rizière des bras qui s’agitent dans notre direction.

On rencontre aussi sur cette route des jeunes militaire équipés de mitrailleuses et nous nous rappelons avoir lu quelque part qu’un couple de cyclo-voyageurs avaient été abattus par ici quelques années auparavant. Nous sommes un peu tendus, peu habitués à voir des armes de près mais ces soldats ne manifestent aucune hostilité et nous sommes vite rattrapés par la beauté des paysages qui nous subjuguent.

A Kasi nous logeons dans une grand bâtiment genre centre d’accueil que nous sommes seuls à occuper. Nous y passons une nuit paisible.

KASI – VANGVIANG 60 KM

Sticky rice, chips de banane et café pour le petit déjeuner et nous sommes à nouveau sur la route. La journée ne devrait en principe pas être très longue et la route s’avère effectivement assez plate.

Nous arrivons assez rapidement à Van Viang (vers 15h00) et profitons de la fin de l’après-midi pour nous relaxer sur la terrasse de la guesthouse à siroter des shakes aux fruits. Nous lézardons là sur les hamacs, en admirant les paysages qui nous font face, jusqu’au moment de nous mettre à table et de reprendre des forces pour la journée du lendemain.

VANGVIANG – NAM NGUM DAM 101 KM

Nous sommes maintenant arrivés dans les plaines et les montagnes sont derrière nous. La route s’est aplatie et les grosses montées se font rares. Nous avançons plus vite.

Nous arrivons au bord d’un petit lac qui s’avèrera être un des bras du réservoir de Nam Ngum au bord duquel nous passerons la nuit.

Ce lac est le lieu d’une intense activité de pêche et les villages que nous traversons sont principalement habités par des pêcheurs. Il y a de nombreux étals où toutes sortes de poissons séchés sont proposés à la vente.

A Nam Ngum Dam nous trouvons un hébergement juste au bord du lac et mangeons un délicieux poisson dans un restaurant du petit village où nous sommes. Nous discutons longtemps avec le vieux propriétaire du restaurant qui nous raconte dans un anglais correct des tas de choses sur sa vie et sur l’endroit où nous sommes, ce drôle de réservoir artificiel de Nam Ngum

NAM NGUM DAM – VIENTIANE 95 KM

Nous entamons déjà notre dernière journée de vélo au Laos en direction de Vientiane, sous un temps maussade. L’approche vers cette ville est classique avec l’intensité du trafic qui augmente au gré des kilomètres parcourus, les habitations de plus en plus nombreuses, tout comme les panneaux publicitaires.

La plupart de rues de Vientiane sont en terre et après une bonne nuit de sommeil nous nous accordons une petite journée pour parcourir la ville et trouver des places dans un bus qui devra nous emmener le soir même vers Bangkok.

Nous visitons dans la journée un marché incroyable, constitué d’un immense dédale d’allées où à peu près tout peut s’acheter, même de belles grosses larves blanches et juteuses que les gens semblent adorer. Nous, nous préférons opter plutôt pour une pâtisserie qui nous paraît bien plus appétissante!

VIENTIANE – BANGKOK – KO CHANG EN BUS ET BATEAU

En soirée nous quittons le Laos en bus pour rejoindre Bangkok et de là partir passer les quelques jours qu’il nous reste sur les plages en bord de mer.

Nous faisons le trajet Vientiane – Bangkok de nuit. Nous arrivons à Bangkok tôt le matin et prenons un petit déjeuner avant de nous préparer à monter dans le bus qui doit nous mener jusqu’au départ du bateau pour l’île de Koh Chang.

A l’arrivée de notre car, c’est la mauvaise surprise, ils refusent de prendre nos vélos sous prétexte qu’il n’y pas assez de place pour les bagages, alors que nous avions réservé des billets et payé pour nos vélo!

L’équipe du bus est inflexible et c’est à contre-coeur que nous abandonnons nos vélos à Bangkok, pas du tout rassurés pour leur avenir et surtout déçu de ne pouvoir nous promener dans l’île à vélo.

L’île de Koh Chang, ressemble aux cartes postales que l’on voit souvent de la Thaïlande avec plages blanches, palmiers et bungalows sous les cocotier et même si nous ne sommes normalement pas adeptes de ce genre de vacances après près d’un mois à vélo nous apprécions de nous laisser vivre tranquillement et de passer nos derniers jours à nous contenter de nous baigner, dormir, manger et nous balader dans l’île, avant de retourner vers Bangkok d’où nous prendrons l’avion du retour avec nos vélos que nous avons retrouvés sain et saufs, comme promis!

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